Arthur a obtenu une très bonne note à l’UE 7 du DSCG : le mémoire professionnel. Il nous partage ses conseils et sa méthode de travail dans cet article 
Le parcours d’Arthur en quelques mots
Afin d’en apprendre davantage sur ton parcours, peux-tu te présenter brièvement ?
Avant le DSCG, j’ai obtenu un BTS Assistant de Gestion (Maintenant, c’est GPME) réalisé en alternance dans une holding de restauration. Ensuite j’ai préparé une licence 3 STCF (Sciences et Techniques Comptables et Financières) à l’IAE de la Réunion puis un Master CCA en alternance à l’IAE de La Réunion au sein d’une association de comptabilité et de gestion (Cerfrance Réunion).
J’ai choisi le DSCG pour pouvoir commencer mon stage d’expertise comptable, métier qui me fait rêver.
Dans quelles conditions as-tu passé les épreuves ?
J’ai passé l’UE 7 en candidat libre. J’ai souhaité représenter le mémoire préparé lors de mon master CCA.
Pour me préparer à l’oral, j’ai eu la chance de réaliser une soutenance blanche (c’est le 1er secret) devant des étudiants de Master CCA. Ainsi, les étudiants ont pu s’intéresser à mon sujet, repérer les anomalies et me proposer des améliorations. Ce passage a été primordial pour me préparer à l’épreuve finale, devant le jury. J’ai réalisé mon Master CCA en alternance, ainsi, j’ai pu donner à mon mémoire un véritable atout, un côté aussi pratique que théorique (2ème secret). C’est-à-dire qu’il doit répondre aux exigences académiques attendues (revue de littérature, présentation, modèle de recherche, hypothèses, quali/quanti, …) mais qu’il doit aussi se rapprocher le plus possible du terrain et des tâches réalisées en stage ou en alternance pour apporter une valeur ajoutée aux missions de l’expert-comptable.
Comment réagis-tu en situation de stress ? As-tu des astuces pour être moins stressé ?
J’ai anticipé. J’ai choisi un sujet que j’apprécie et qui me passionne. Je me suis dit que le jury était ravi de venir m’écouter, parler (ils n’ont pas le droit de nous interrompre les 20 premières minutes, c’est rassurant) et je me suis mis à leur raconter le sujet qui m’intéresse. Comme ça, pas de stress. Si on a l’habitude de stresser, il faut l’anticiper dès le début de nos travaux. Si le sujet nous plaît, plus de stress.
Comment as-tu fait pour garder la motivation ?
Je suis moins bon en comptabilité. Le comble pour un comptable. Mais la motivation, c’est de rattraper des points. Il est important, si on a plus de difficultés dans certaines matières (comme l’UE 1 et l’UE 4) de s’appuyer sur les matières plus abordables (MSI, Anglais ou le fameux mémoire) qui permettent d’obtenir de très bonnes notes et ainsi de compenser les lacunes sur d’autres matières. En écrivant, je revois mes bulletins de collège avec écrit “choisis ses matières”, maintenant, je peux l’assumer. Le diplôme nous permet de compenser les UE entre elles, ce serait dommage de ne pas en profiter.
Dirais-tu que tu as réussi à conserver un équilibre vie étudiante / vie pro / vie perso ? Quels sont tes conseils à ce propos ?
J’ai la chance d’être entouré. Une famille et une chérie qui ont pu me remonter le moral quand ça n’allait pas. Alors je n’imagine pas la difficulté quand on n’a pas cette chance. J’encourage ceux qui se sentent un peu plus seuls à trouver des échappatoires (loisirs, sports, …) ça permet de s’évader et de ne plus penser au DSCG, mais ça permet aussi de trouver des personnes avec les mêmes centres d’intérêts que nous, qui pourront être présentes lors de coup de mou.
Alors oui, pour moi, l’alternance c’est l’avenir, c’est la véritable voie royale vers l’employabilité et la compétence, mais sa plus grande difficulté est la conciliation entre la vie pro, perso et étudiante. C’est un jonglage constant entre trois boules de cristal. Si une casse, l’équilibre s’effondre.
Pour réussir, je pense qu’il faut prendre son temps. Dans un monde ou tout, va plus vite, ou l’échec n’existe pas sur LinkedIn, c’est difficile de ralentir, prendre du recul et échouer. Après, comme beaucoup, je me suis imaginé diplômé d’expertise comptable à 26 ans, valider toutes les années à la suite. Finalement, l’expérience m’aura montré que lorsqu’on prend plus de temps, on arrive au bout à la différence de ceux pouvant vouloir aller trop vite jusqu’à se dégoûter du métier. C’est dommage.
Quelle est la suite pour toi ?
Je vais commencer mon stage d’expertise comptable avec un portefeuille (100 % expertise) diversifié. L’objectif est de valider mon DEC, pour enfin devenir expert-comptable et pouvoir accompagner à mon tour les futurs piliers de la profession.
Apprendre la rédaction du mémoire pendant l’année
Les premiers ressentis avec l’UE 7 DSCG
Quelle note as-tu obtenu ?
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Quel était son sujet de mémoire ?
L’aide à la prise de décision auprès des agriculteurs réunionnais.
Est-ce que tu étais plutôt à l’aise avec l’exercice du rapport de stage / mémoire ? Quelle note avais-tu obtenu en licence ?
J’ai toujours apprécié l’exercice du rapport. Il s’agit de raconter ce que j’ai fait lors d’une période. Et quand ce que j’ai fait m’intéresse, je le raconte avec plaisir. En licence 3, j’ai obtenu la note de 15 à mon rapport de stage.
Après, j’ai toujours préféré les examens oraux plutôt que ceux écrits.
Est-ce que tu avais des idées reçues sur le mémoire ? Si oui, se sont-elles avérées vraies ? Est-ce qu’elle te faisait peur ou pas ?
La rédaction du corps du mémoire est effectivement fastidieuse. J’ai préféré me mettre à fond sur mon mémoire pendant un week-end.
Après réalisation d’un plan très précis et beaucoup de lecture pour savoir quoi noter, tout est sorti d’un coup. C’était un week-end de dingue, je n’ai presque pas dormi le vendredi soir, ni le samedi soir et le dimanche midi le mémoire était écrit.
Alors il était bourré de fautes d’orthographe, de phrases incohérentes certainement notées entre deux micros sieste, mais il était écrit. Ensuite, c’était un travail de correction et d’amélioration, mais en soit, un week-end, c’est quoi dans une vie ?
Après, il est important de noter qu’il faut parfaitement connaître son plan et connaître son sujet. La littérature doit avoir été parcourue, un outil utile pour ça : Zotero. C’est une bibliothèque à créer soi-même. Via une extension Google Chrome (ou autre), on ajoute les articles, PDF, ouvrages et autres documents à l’intérieur. On peut les classer par thème, source ou nature.
Le contenu de la préparation
Est-ce que tu as reçu des conseils d’un professeur ou d’une personne qui t’ont particulièrement aidé ?
Il faut insister lors de l’oral sur :
- L’intérêt pour la profession du chiffre (missions porteuses de valeurs, diversification des missions, ..) ;
- Indiquer le rôle de l’expert-comptable dans nos travaux et comment nos travaux peuvent l’aider ;
- Bien expliquer les choix de méthode (mixte, quali ou quanti) ;
- Donner des exemples concrets (du monde professionnel et de notre expérience) en les mettant en lien avec la littérature sur le sujet.
Il ne faut pas oublier que l’écrit est sur 10 points et l’oral aussi. C’est-à-dire que l’heure de soutenance vaut le même nombre de points que l’ensemble de la préparation sur l’année.
Quand as-tu commencé à chercher un sujet de mémoire ? Est-ce que tu as trouvé facilement ? Comment tu t’y es pris ? Si tu hésitais entre plusieurs sujets, lesquels étaient-ce et comment as-tu choisi ?
J’ai choisi mon sujet en fonction de mes tâches. C’est compliqué de travailler sur un sujet que l’on n’a pas pratiqué et cela va se ressentir le jour de la soutenance. Mon sujet est donc apparu naturellement au début de mon alternance. Il faut se laisser du temps et profiter des premiers jours du stage pour trouver le sujet. Il ne faut pas hésiter à demander à l’expert-comptable ou à son responsable. Si le cabinet a des spécificités ou des spécialités, c’est un gros plus pour le mémoire ! Cela signifie qu’il sera unique.
Les supports de travail
Comment as-tu trouvé des sources universitaires ? Si tu as utilisé des sites internet, lesquels étaient-ce ?
Je me suis concentré que sur deux sources inépuisables : Cairn et Google scholar. Honnêtement, pour le DSCG, cela suffit largement. C’est en ligne, globalement gratuit, pas besoin de s’éparpiller plus ou de passer des heures dans les rayons de la BU.
La méthode de travail pour l’UE 7 DSCG
Comment as-tu vécu la rédaction de la notice ? Est-ce que tu avais un enseignant chercheur en direct ou est-ce que tu as dû déposer ta notice au rectorat ? A-t-elle été acceptée du premier coup ? Avec des commentaires ?
J’ai eu la chance d’être suivi par une enseignante. C’est un énorme avantage. Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, c’est la clé. Et si vous n’en connaissez pas, des groupes de partage d’expérience existent sur Facebook sur lesquels il est possible de trouver de jeune enseignant(e)s chercheurs ravi(e)s d’aider des étudiants.
Comment t’es-tu organisé pour la rédaction ? Est-ce que tu sais estimer combien de temps ça t’a pris ?
Pour la rédaction, je m’y suis pris un peu tard, mais avec une grosse préparation ; notice validée, plan détaillé bouclé, littérature soigneusement documentée sur Zotero. Après, il ne restait plus qu’à remplir les lignes entre les titres, sous-titres, parties et les sous-partie. En 48h00 non stop c’était réglé.
Ensuite, c’était un gros travail de correction et d’amélioration jusqu’au rendu final.
Préparer l’UE 7 DSCG avant l’examen
La préparation à l’oral 🤯 Comment t’es-tu préparé à l’oral ?
Je n’avais que mon PowerPoint comme note. Car le piège, si on prend des notes, c’est de les lire et là, le jury risque de passer un mauvais moment, ce ne sera plus un échange. Après, ce n’est pas un secret, il faut s’entraîner, devant d’autres étudiants, c’est le top. Ils seront bienveillants puisqu’ils y passeront aussi et ils pourront nous donner plein de conseils.
Après, si le sujet nous intéresse, on aura largement de quoi en parler pendant une 1h00 voire même plus. Il faut comprendre qu’il n’est pas possible de restituer l’ensemble des connaissances du mémoire lors de la soutenance, c’est impossible. Il faut se focaliser sur les points qu’on maîtrise et qu’on a envie de partager.
Quel était ton support de présentation ? Quelle était sa structure ?
Un diaporama réalisé sur PowerPoint avec une structure simple :
- Présentation rapide du cabinet,
- Introduction,
- Le cadre conceptuel,
- La méthodologie,
- Les résultats,
- Une conclusion qui reprend les apports pour la profession.
Comment t’es-tu entraîné ? Comment t’en sortais-tu ? Qu’est-ce que tu as amélioré ?
Réalisation d’un oral blanc devant d’autres étudiants et un enseignant. C’est l’entraînement par excellence.
Le jour de l’épreuve de l’UE 7 DSCG
Combien d’examinateurs y’avait-il ? Comment s’est déroulée ta présentation ? As-tu réussi à répondre à leurs questions ?
Lors de ma soutenance, je me suis retrouvé devant deux examinateurs assez sympathiques. Je suis arrivé 45 minutes avant, c’est obligatoire (noté sur la convention) et en cas de désistement, on passe plus vite. C’est ce qui m’est arrivé. Je suis arrivé 45 minutes en avance et comme les deux candidats précédents ne se sont pas présentés, je suis passé tout de suite.
Le jury m’a remercié pour cela et ça met tout le monde en confiance de montrer qu’on est ponctuel. Les questions étaient assez intéressantes et m’ont permises de développer les points que je n’avais pas eu le temps de développer lors des 20 premières minutes.
Synthèse de la méthode d’Arthur pour l’UE 7 DSCG
Pour conclure, si tu avais 3 conseils à donner aux étudiants qui vont passer l’UE 7 du DSCG ?
- Ne pas se précipiter sur les sujets à la mode, et prendre son temps pour le choisir, les spécificités de son cabinet ou de sa région ou les diverses spécialisations représentent une montagne de sujets intéressants ;
- Choisir un sujet qui nous intéresse et bien préparer son plan ;
- S’exercer devant d’autres étudiants avant la soutenance.
Des erreurs à ne pas faire ?
1/ Choisir un sujet à la mode parce que c’est la mode ;
2/ Ne pas prendre l’épreuve au sérieux alors qu’elle fait partie des épreuves qui peuvent sauver ton DSCG ;
3/ Ne pas regarder la merveilleuse vidéo des geeks des chiffres : DSCG UE7 Mémoire : Le GUIDE pour avoir MINIMUM 15/20 (avec un jury de l’épreuve – Céline Mansencal) (https://www.youtube.com/watch?v=rE-rKKg189E).
Si c’était à refaire, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?
Franchement, non. L’échec nous rend plus fort, mais ça, on le comprend plus tard.
